Du maïs sans labour
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Dans le cadre d’un partenariat avec l’Epage-Viaur, une rencontre sur l’implantation du maïs sans labour a eu lieu le 28 Mai à Manhac. L’objectif de cette démarche est de trouver des solutions pour faire face aux phénomènes d’érosion des sols pour les cultures de printemps
Une problématique largement partagée par bon nombre d’agriculteurs sur ce territoire, et par Agri Viaur dont la mission est de contribuer à l’amélioration de la qualité des eaux sur ce bassin versant.
Pour ceci nous avons proposé de conduire un petit essai chez Ludovic Soulié agriculteur à Manhac (et président de la Cuma de Montbetou). Dans une même parcelle, le maïs a été implanté selon 3 itinéraires différents. Le premier, classique, avec labour et herse rotative, le second avec un travail superficiel (déchaumeur à ailette) et herse rotative et le 3eme en strip till. Ce matériel quatre rangs de la société DURO, a été présenté en combiné avec le semoir mono-graine. Sur chacun des 4 éléments, l’outil est muni d’un disque ouvreur pour limiter le foisonnement du chaume, et de deux chasses débris rotatifs. Il est suivi d’une dent ameublisseuse à ailettes, travaillant jusqu’à 25 cm de profondeur, entourée de disques concaves, dont le rôle est de retenir la terre sur le sillon. Enfin, 2 paires de rouleaux à pied de mouton, appuient le sol avant le passage du semoir. Le précédent cultural était un méteil ensilé un mois plus tôt.
Tiphanie Constantin du service agronomie de la chambre d’agriculture a rappelé les conditions pour implanter une culture en techniques simplifiées. Avec une bêche, nous avons observé l’horizon travaillé, pour apprécier l’état de la structure. Ce sol de Ségala léger, présentait toutes les caractéristiques pour réussir; malgré la pluie des jours précédents, la structure était grumeleuse, avec une continuité sur les 30 premiers centimètres, et la présence de vers de terre. L’essai réalisé sur 5 bandes de 3 m, a eu lieu à une vitesse de 5-6 km/h. La graine était positionnée à 4 cm, avec une densité de 88000 grains/ha.
Plus de 30 personnes ont participé à cette démonstration qui a généré pas mal de discussions et d’échanges d’expériences, une rencontre coin de champs aura lieu début juillet pour observer les levées et poursuivre cette réflexion.