Comment valoriser la ressource bois sur son exploitation ?
Publié le
Plus de 30 personnes ont assisté à la démonstration d’équipement autour de la valorisation du bois organisée par la Chambre d’agriculture et la FDCUMA en partenariat avec la Cuma des Foumerous, l’association arbres haies et paysages, CALOE et CAE. L’objectif étant de présenter les atouts du bois, que ce soit au niveau énergie, pour l’approvisionnement de chaufferie individuelles ou collectives que pour la valorisation en paillage, pour la litière animale ou en co-compostage, comme amendements et fertilisants pour les maraichers.
Autant d’atouts pour une même ressource, qui bien souvent, pourrait être mieux valorisée. D’autant que les linéaires de haie ont augmenté avec les surfaces des exploitations. Se pose la question du travail, pour l’entretien des haies ou l’exploitation des bois.
L’association Arbres haies et paysages de l’Aveyron accompagne beaucoup d’agriculteurs sur la plantation de haie, notamment sur le choix des essences en fonction de l’usage et des conditions de sol. Ils ont précisé les conditions à respecter pour améliorer la production de la haie.
Tout d’abord, la laisser pousser en hauteur, et aussi en largeur, pour espérer récolter un volume suffisant tous 15-à 20 ans. La réalisation des chantiers demande un peu de temps, mais pour la filière plaquette, bon nombre d’actions sont mécanisées, tout comme pour le bois bûche également.
L’inter-Cuma des Foumerous était présente avec 3 matériels, tout d’abord le combiné coupeur fendeur qui accepte des billes jusqu’à 60 cm de diamètre, pour les couper à la longueur souhaitée, les fendre et les charger dans une benne.
Ensuite la défibreuse, qui permet de réduire et de défibrer les déchets verts en général et les petits branchages issus des de l’entretien des haies, jusqu’15 cm de diamètre.
Enfin le retourneur d’andains pour favoriser la décomposition des produits compostables, fumier et/ou déchets verts.
Toutes ces activités sont proposées en service complet sur une bonne partie du département. Des tournées sont organisées annuellement par secteur et les responsables par secteur assurent la gestion du service en lien avec les salariés des Cuma
Francis BOULOC, président de l’interCuma des Foumeroous

Stéphanie CAZOR de l’association CALOE, accompagne les projets de chaufferie, pour les collectifs ou les entreprises, y compris agricoles. Elle a indiqué que « des aides à l’investissement sont actuellement mobilisables, elles permettent de couvrir le surcoût de ces équipements souvent plus onéreux que des chaudières à gaz ou autres ».
François FERAL, éleveur en veau d’Aveyron sur la commune de Moyrazès, accueillait cette rencontre autour du bois. Depuis quelques années, il valorise le bois de taille en paillage pour les animaux, ceci en substitution d’une partie de la paille, avec des résultats qu’il juge très intéressants, tant au niveau de la portance des aires paillées que de la propreté des animaux. Une économie d’argent mais aussi de temps consacré aux opérations de paillage, beaucoup moins fréquentes avec les plaquettes.
Bernard Galibert du service forêt de la chambre d’agriculture, a incité les agriculteurs à essayer ce type de paillage, qui demande peu d’investissement.
Un après-midi riche de témoignages et de retour d’expériences, avec des solutions concrètes pour valoriser au mieux une ressource souvent sous exploitée.