Réfléchir à la délégation des travaux

Pour la seconde année, la Fédération des Cuma de l’Aveyron est intervenue en binôme avec une conseillère de cette structure lors d’une formation action intitulée « Déléguer les travaux ou faire soi-même ? ».

Une dizaine d’éleveurs étaient réunis pour se pencher sur leurs chiffres détaillés, leurs coûts de productions à la loupe, en comparant leurs données au sein du groupe et aux valeurs moyennes. Située juste après les intrants en terme d’importance, la mécanisation est une composante forte de ces charges. Sur ce poste, les écarts en €/1 000 litres de lait varient de 1 à 3. Une donnée intéressante qui permet de faire le lien avec la seconde partie consacrée à la délégation de travaux.

Chacun des participants a précisé les types de travaux qu’il déléguait ou non, en expliquant pourquoi. On constate que tout le monde n’a pas la même perception des choses et ce qui n’est pas envisageable pour certains est pratiqué par d’autres depuis plus de vingt ans. La crainte de ne pas maîtriser les chantiers, les priorités sur la qualité, notamment autour de la récolte des fourrages, ont suscité des échanges intéressants et constructifs. L’après-midi, nous avons pu zoomer sur un cas pratique, en se rendant au Gaec de Curlande.

Jean-Marc TRIADOU, très engagé au sein de la Cuma du Causse Comtal, a détaillé le nombre de services complets auxquels il a recours. Il a présenté le choix qu’ils ont fait au sein du Gaec, de déléguer et de limiter le travail d’astreinte et les investissements en matériel et afin de pouvoir se libérer du temps. Ceci lui permet entre autre, d’assumer des responsabilités au niveau professionnel et localement en tant qu’élu, tout en maitrisant son poste mécanisation.

Ces réflexions méritent d’être partagées plus largement au niveau des Cuma et au-delà. Une journée qui génère des discussions de fond et qui repose la question de la charge de travail, des objectifs personnels et des moyens pour les atteindre.